Journée mondiale de prévention du suicide 2021 - En parler pour lever le tabou

Le 10 septembre est la journée mondiale de la prévention du suicide. Alors que le simple mot en lui-même provoque un ensemble d’émotions particulièrement fortes et souvent négatives, il est important d’en parler !

Entre 18 et 40% des personnes auront au moins une fois dans leur vie des pensées suicidaires et plus de 700.000 personnes dans le monde passent à l'acte chaque année. Pourtant, le réflexe naturel est d’éviter le sujet : par peur de la réaction ou de ne pas savoir trouver les mots, avec pour fond le précepte du « Ce que je n’évoque pas n’existe pas ».

De nombreuses personnes qui envisagent d'en finir avec la vie ne savent pas vers qui se tourner, et souvent, la stigmatisation les empêche d’en parler. Le fait d’aborder ouvertement le sujet et de parler des pensées suicidaires peut offrir aux personnes concernées la possibilité d’évaluer d’autres options et de demander de l’aide. En effet, la plupart des gens qui ont des idées suicidaires ont peur d’en parler. Mais lorsqu’elles le font, cela représente souvent une forme de soulagement, surtout si elles sont reçues sans jugement et avec compassion. Les comportements suicidaires indiquent un degré extrême et insupportable de souffrances psychologiques et il s’agit de venir à bout de ces souffrances.

Il convient de prêter attention aux personnes qui évoquent le suicide et ne pas se fier au mythe qui suggère que si l'on en parle alors on ne passe pas à l’acte. Il faut au contraire le considérer comme un indicateur, un appel à l’aide.

 

Que puis-je faire ?

Lorsque vous avez le sentiment que quelqu’un de votre entourage privé ou professionnel ne va pas bien, n’hésitez pas à le questionner sur son bien-être / mal-être. « Tu as l’air déprimé ces derniers temps, quelque chose ne va pas ? ». Ou le simple « Comment te sens-tu ? ». Il peut s’agir d’une porte d’entrée afin d’établir la relation et faciliter l’échange. Si la personne partage des propos du genre : « J’ai des idées noires » ou « Plus rien ne fait sens », vous pouvez demander: « Penses-tu à te suicider? ». Ce n'est pas une question facile, mais rappelez-vous que cette question n’aura pas d’incidence sur ses idées suicidaires.

Restez auprès de la personne, écoutez-là attentivement. Faites le relais avec un proche ou bien avec un professionnel de santé.

Restez en contact avec la personne suite à votre échange. Soyez disponible dans la mesure du possible. Mais n’oubliez surtout pas de prendre soin de vous, une telle situation n’est pas anodine.

Vous avez besoin d'aide ?

Si vous ressentez vous-même un mal-être, si vous pensez qu’un collègue est en souffrance sans pouvoir en parler ou si vous vous posez des questions sur cette thématique, sachez que tout agent de l’État ou communal peut avoir accès à des consultations gratuites et confidentielles avec le Service psychosocial de la Fonction publique (SPS), que ce soit pour une raison d’ordre professionnel ou d’ordre privé. Ceci afin d’agir soit de façon préventive sur sa santé psychique, soit afin de rétablir son équilibre psychique. Pour plus d’informations, n’hésitez donc pas à nous contacter au 247 – 73100 ou service-psychosocial@mfp.etat.lu

Attention toutefois, le SPS fonctionne pendant les heures de travail régulières – il ne s’agit pas d’un service d’urgences. Si vous désirez une consultation en urgence, veuillez contacter les urgences (112) ou vous présenter dans une clinique. Si vous avez le besoin de vous confier à quelqu’un anonymement, veuillez contacter SOS Détresse via téléphone ou par email.

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