Le Luxembourg améliore sa performance dans le domaine de la qualité de la démocratie
La Bertelsmann Stiftung a publié le 9 octobre la nouvelle édition des indicateurs de gouvernance durable ou les sustainable governance indicators. Ces indicateurs qui analysent depuis 2011 le développement durable de la démocratie et de la gouvernance dans 41 États membres de l’OCDE et de l’UE sont basés sur les trois piliers suivants : 1. L’indice de la performance des politiques publiques qui évalue les résultats des politiques publiques ; 2. L’indice de la qualité de la démocratie qui compare la qualité de la démocratie et 3. L’indice de la gouvernance qui évalue le système de la gouvernance. Les 41 États sont évalués et comparés avec l’aide de plus de 140 indicateurs par plus de 100 experts internationaux.
Le Luxembourg a surtout pu améliorer sa performance dans le domaine de la qualité de la démocratie. Par rapport à l’année précédente, il se situe en 12ième position (+3) avant la France (24) et la Belgique (23), mais légèrement derrière l’Allemagne (5). Les indicateurs qui évaluent la qualité de la démocratie sont les suivants : système électoral, accès à l’information, droits civiles et libertés politiques et l’état de droit.
En ce qui concerne le pilier des politiques publiques, le Luxembourg a aussi pu grimper l’échelle d’une position et se situe en 2018 au 7ième rang après les pays scandinaves, l’Allemagne et la Suisse. Les politiques publiques analysées sont la politique économique, la politique sociale et la politique environnementale.
La qualité de l’administration publique est surtout mise en lumière par l’indice de la gouvernance. Parmi les indicateurs de ce pilier qui sont exposés ci-dessous, ce sont avant tout les indicateurs se référant à la capacité exécutive qui touchent directement aux questions de la gestion publique.
Capacité exécutive (Executive capacity) :
Capacité stratégique, coordination interministérielle, référence à des instruments basés sur l’évidence, consultation de la société, communication politique, mise en œuvre (implémentation) des politiques, adaptabilité, réforme organisationnelle
Responsabilité exécutive (Executive accountability) :
Compétence participative des citoyens, ressources des acteurs législatifs, médias, parties politiques et groupes d’intérêts.
Au centre de ce pilier figurent notamment des questions liées aux capacités de direction et de planification comme aussi à l’efficacité de la mise en œuvre des politiques et à la qualité de la coordination interministérielle. Pour les détails de cette analyse, voir les pages 48-69 du rapport sur le Luxembourg.
En ce qui concerne le pilier de la gouvernance, les 5 pays les plus performants sont la Suède (8.39), le Danemark (8.36), la Norvège (8.28) la Finlande (8.25) et la Nouvelle Zélande (7.51). Le Luxembourg se situe à la 6ième position (7.42) avant l’Allemagne, la France et la Belgique.
Pour les indicateurs mesurant la capacité exécutive, le Luxembourg atteint les trois meilleurs scores pour la coordination interministérielle (8,0), la consultation de la société (8,0) et la communication politique (8,0), tandis qu’il se positionne le moins bien concernant l’usage d’instruments basés sur l’évidence (3,3), la capacité stratégique (5,5) et l’implémentation des politiques (7,3).